Coup de Coeur / Maux de Coeur

Voilà maintenant une dizaine de jours que la saison NBA a commencé, loin de moi l’idée de figer mon point de vue sur les joueurs et équipes, mais ces très riches premiers matchs ont déjà fait ressortir des coups et maux de cœur.

Cela ne signifie pas forcément top ou flop, juste un avis totalement subjectif !

Coup de Cœur

Giannis Antetokounmpo

Comment ne pas être ébloui par le début de saison de l’ailier hellénique ?!

Au delà de ses stats sur les cinq premiers matchs (35 points / 10.6 rebonds / 5.6 passes / 2.4 steals / 1 contre par match), c’est la manière qui me marque le plus. Dans une ligue de plus en plus orientée vers le shoot extérieur, Giannis va chercher ses points au forceps, dans la raquette, avec le couteau entre les dents ! Il n’a tenté que 9 shoots à plus de 7,25m sur ses 109 tentatives, totalement anachronique mais archi efficace, il pointe à 63% de réussite.

L’impression visuelle dégagée par le Greek Freak est tout aussi impressionnante que ses statistiques. Son corps semble être tout droit sorti d’un film de science fiction. Une taille de pivot (2,11m), une envergure folle (2,21m), des mains immenses et une agilité sans faille. Avec tout cela, pas étonnant de le voir réussir des actions de fou furieux.

Le jeune ailier de 22 ans ne semble pas avoir de limite à sa progression, il est de plus en plus affûté, à comme coach un Hall of Famer, et semble avoir une motivation à toute épreuve, si en plus Kobe te défi de devenir MVP…

Greek-1

Si ce n’est pas cette année, il y a fort à parier qu’il sera dans la discussion pour les dix années à venir.

 

Les Clippers

Il y a encore quelques semaines je ne pensais pas écrire ces lignes, et encore moins sur cette équipe…

Cet été les Clippers ont connus un sacré bouleversement avec le départ de leur franchise player, Chris Paul. En général la période qui lui succède n’est pas toute rose, mais pas ici. Le trade de CP3 a été bien géré et relativement bien compenser avec un grand nombre d’arrivée. Patrick Beverley, Lou Williams, Sam Dekker et Montrezl Harrell débarquent de Houston, Danilo Gallinari et Milos Teodosic via la free agency. Pas de superstars mais des joueurs de qualité, chacun pouvant apporter dans son domaine.

Maintenant la vraie question c’est quid du duo Griffin/Jordan sans leur petit général ?

Et bien à ma grande surprise, les Clippers sont plus que jamais une équipe dans le sens noble du terme, et Blake Griffin semble exploser en tant que pierre angulaire de celle-ci.

Le ballon tourne, la marque est répartie, la défense est bonne (91.9 pts encaissés/match) et le spectacle est toujours au rendez-vous.

Je dois avouer que l’arrivée du magicien serbe, Milos Teodosic n’est pas étrangère à mon soudain affect pour les Clipps ! Tandis que sa blessure…

A l’heure où beaucoup ont les yeux vers Oklahoma City ou Minneapolis, je vais garder un œil sur LA cette année !

Les Spurs

Bon là en parlant de subjectivité, on risque d’atteindre le plafond, en effet les Spurs sont quasi indétronables dans mon cœur mais bon…

Je les mets en Coup de Cœur car si c’est habituel de les voir en haut de tableau chaque année, je voulais attirer l’attention sur le fait qu’ils le font sans leur Franchise Player Kawhi Leonard, sans leur « General on the floor » Tony Parker et avec des joueurs que tout le monde considérait comme trop vieux (Gasol et Gino) ou sans cojones (Lamarcus Aldridge). 

En attendant l’organisation Spurs est toujours là et invaincue après (seulement) quatre matchs. Coach Pop a retrouvé le LMA qui jouait aux Blazers, il poste 26 points et 8.8 rebonds de moyenne, profite d’un effectif déjà très homogène et fait exploser au grand jour le talent de sa dernière pépite, Dejounte Murray.

Bref, personne ne peut dire où seront les éperons en avril prochain, mais une chose est sûre, personne ne voudra les croiser en post season.

Les Rookies

SLAM-INSTAGRAM-212-ROOKIES-640

Je vais devoir faire court pour ce coup de cœur car il y a tellement à dire que cela pourrait durer des heures.

Cette promotion de rookies 2017 – 2018 est la plus excitante depuis un bon paquet d’années. A ce jour, bien malin celui qui peut donner le nom du prochain Rookie of the Year.

Tout d’abord il y a le phénomène médiatique Lonzo Ball, qui après un premier match compliqué (va prendre Pat Beverley sur le dos), a manqué le triple double d’un rien pour son second match. Après quatre rencontres c’est 11.5 points, 9 rebonds et 9 passes de moyenne. Même si sa mécanique de shoot et sa défense sont douteuses, il a tout pour devenir un Jason Kidd 2.0.

L’autre OVNI se nomme Ben Simmons, il joue aux Sixers, mesure 2.08m, joue meneur et semble être capable de tout sur le terrain. Il lui a fallu quatre matchs pour réaliser son premier triple double !

D’autres rookies auront un avenir plus que prometteur : la fusée des Kings, De’Aron Fox, l’élégant ailier des Celtics, Jayson Tatum, le meneur sur ressorts des Mavs, Dennis Smith Jr ou encore le talentueux Finlandais des Bulls, Lauri Markkanen.

J’espère pouvoir parler un peu plus tard dans l’année de Frank Ntilikina, pour le moment cloué au sol par une blessure.

 

Maux de Cœur

Les blessures

Il est facile d’enfoncer les portes ouvertes et de déclarer tel une Miss France : « Je n’aime pas les maladies, la guerre, la faim dans le monde et les joueurs qui se blessent ».

Mais il faut avouer que ce début de saison est particulièrement hardcore.

Opening night, réveil à 2H30, excitation maximum, coup d’envoi du match Celtics/Cavs, après des semaines d’attente, la NBA est de retour. Cinq minutes plus tard, Gordon Hayward s’effondre, effroi, stupeur, choc. Plus rien ne compte, l’image est horrible, l’émotion est haute. Toute l’envie de regarder le match s’est evaporée avec la saison de Gordon. Peu importe le joueur, peu importe l’équipe, à ce moment là c’est notre sport entier qui est touché.

haywardleg_720_1

Après ce premier coup d’arrêt, c’est l’hécatombe, Jeremy Lin out pour la saison, sa détresse sur le moment est tout aussi touchante que pour l’ailier de Boston.

Nico Batum qui attaque cette saison plus frais que jamais se blesse au coude, deux à trois mois d’arrêt. Milos Teodosic à  l’infirmerie pour une durée indéterminée, au revoir les passes lumineuses du Serbe.

Nous n’avons toujours pas vu en tenue ni Kawhi Leonard, ni Isaiah Thomas.

Bref espérons que le pire est derrière nous !

Les Bulls

Quand tu es né dans les années 80 et que tu as découvert le basket dans les 90’s, tu as forcément un œil admiratif envers les Bulls, enfin c’est mon cas. C’est Jordan, c’est Pippen, c’est Rodman, bref c’est la gagne, le jeu spectaculaire et engagé.

Et bien cette année c’est tout le contraire ! Le front office a décidé cet été de tout casser et de repartir à zéro. Exit Jimmy Butler, Rajon Rondo ou Dwyane Wade, place à Zach Lavine (blessé), Kris Dunn et Lauri Markkanen.

Le tanking est ouvertement assumé, pourquoi pas, il y a quelques gros prospects dans la prochaine draft. Le problème étant plutôt la confiance que l’on peut accorder aux dirigeants et coach qui semblent ne pas savoir où mener leur bateau…

Et que dire sur l’incident de la première semaine ? Bobby Portis a trouvé le moyen d’envoyer Nikola Mirotic à l’hôpital après une bonne vieille patate des familles.

Bilan : mâchoire fracturée et une commotion cérébrale pour l’espagnol.

Punition : seulement 8 matchs de suspension pour l’intérieur.

Déjà que le roster est faible mais avec 2 starters en moins…

Enfin bref, la saison risque d’être très longue pour la Red Nation.

maxresdefault

Demarcus Cousins et Anthony Davis

Cas très particulier pour ces deux joueurs. Vu leur niveau de jeu et leurs stats, ils devraient figurer dans les coups de cœur, mais les résultats des Pelicans laissent un goût trop amer.

On parle ici de la raquette la plus prolifique de la ligue, 57.3 points, 27 rebonds, 6.8 passes et 4.3 contres par match au cumulé pour Unibrown et Boogie.

Malgré cela l’équipe semble friable et peu capable de tenir le rythme sur la durée. La faute à un effectif bancale, touché par les blessures (Rondo, Hill) et coaché par un Alvin Gentry qui, à mon sens, est en train de gâcher les belles années de ses deux Monstars.

J’espère me tromper et continuer à voir Cousins et Davis performer, mais cette fois lors de victoires. Pour finir, dans ce scepticisme, un grand « Oh la vache » sur la perf de DMC lors de son retour à Sacramento, 41 points, 23 rebonds, 6 passes et la bise à Vlade Divac !

Vincent / NBA Nation France

 

Laisser un commentaire